Végétalisation

dimanche 10 août 2014 § 3 commentaires § permalink

autoportrait végétal

Quelques heures disponibles dans la journée pour écrire. Après le jardinage à la fraîche, brûlure assez douce du soleil. Lenteur des gestes. Esprit desseché, ligneux. Dans la chambre à côté, l’accordéon tisse un air balkanique, vision d’une petite troupe sur une route, rejoignant une fête. Bruits du monde se bousculant dans ma tête. Demain, dit le clavier.

La vie rêvée des fleurs

dimanche 11 août 2013 § Commentaires fermés sur La vie rêvée des fleurs § permalink

couverture de La vie cachée des fleurs

Qui photographie les fleurs de près découvre avant tout la diversité de leurs organes sexuels et de leurs complices. Fort ignorant en botanique, j’ai eu la chance de me procurer dans l’excellente librairie ambulante Les idées des autres1 un exemplaire du livre La vie cachée des fleurs de J-M. Guilcher illustré de photographies de R-H. Noailles2.

Je suis heureux de partager l’éclairage qu’apporte cet ouvrage sur des pratiques assez évocatrices des fleurs. Dans un premier temps, leur vie sexuelle peut paraître un peu frustrante, car la relative immobilité des fleurs limite les contacts directs de leurs organes sexuels et les force à recourir presque systématiquement aux services de tiers (voir plus bas) se déplaçant des uns aux autres.

Ne nous y arrêtons pas. En effet, même avant internet, la littérature a déjà imaginé des formes de sexualités reposant sur de tels tiers, notamment dans la nouvelle de Philip Jose Farmer Ouvre-moi, ô ma sœur à laquelle j’ai déjà rendu hommage sur ce site.

Les messagers des hermaphrodites

organes sexuels de la fleur de coquelicot

Les hermaphrodites (fleurs pourvues au même moment d’organes sexuels femelles et mâles) constituent le groupe le plus important au sein des fleurs. La fugitive fleur de coquelicot à droite est pourvue d’un impressionnant pistil (féminin) décoré de très seyants stigmates et entouré de fragiles étamines (masculines)3. Le pollen abondant sur les étamines ne compte que sur le vent agitant la fleur pour se déposer sur les stigmates du pistil.

Si les plaisirs de la brise sur la peau ne sont plus à vanter, le coquelicot en reste à une variété subtile d’onanisme . D’autres fleurs (hermaphrodites ou limitées à un seul sexe) ont trouvé bien mieux. Elles obtiennent de la part d’insectes pollinisateurs des stimulations adéquates pour leurs organes sexuels. Il y là un double avantage : aux satisfactions procurées par les messagers s’ajoutent les relations tissées avec d’autres coquelicots, pour des raisons que seule la timidité des botanistes imagine limitée à la reproduction.
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  1. Animée par Julien Moreau et parcourant la Bigorre, cet étal m’évoque la librairie ambulante tirée par un cheval du Parnassus on Wheels de Christopher Morley. []
  2. Edité en 1950 dans l’Atelier du Père Castor, Flammarion. []
  3. Photographie tirée de l’ouvrage déjà mentionné. []

Histoire microscopique

dimanche 19 août 2012 § 1 commentaire § permalink

fleur dans le vallon de Litouès (65)

Mon intérêt pour les photographies de fleurs est entièrement lié à l’acquisition d’un appareil numérique compact1 qui passe automatiquement en mode macro quand nécessaire. Le mode macro, comme son nom l’indique, est celui qui permet de voir des choses toutes petites mais agrandies. Comme la profondeur de champ y est faible, il permet aussi d’isoler le motif de son environnement. L’automatisme du passage en mode macro me permet de prendre des photographies très rapidement, sans interrompre une balade, et surtout il m’a ouvert les portes d’un univers microscopique.


Voilà donc la photographie d’une fleur peut-être commune mais qui reste pour moi inconnue malgré consultation d’ouvrages botaniques papier et flores en ligne. Je serai très reconnaissant à qui l’identifiera ainsi que l’insecte qui la butine et la pollinise peut-être.

detail de l'image précédente
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  1. Panasonic Lumix DMC-TZ22. []

Où suis-je ?

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