Sonnet / 1

lundi 16 mars 2015 Commentaires fermés sur Sonnet / 1

ta si vive absence, sœur inexistante
ne manque pas à l'appel des vents printaniers
ils connaissent ton corps, frôlent ta chevelure
leurs doigts y embrouillent mon esprit égaré

j'y habite parfois un sommeil agité
tout un peuple rêvé en écorce brumeuse
t'escortant de feuilles, d'une robe végétale
un drap vert à froisser où je glisse mes mains

d'autres fois ce n'est que murmure suspendu
la forêt de bouleaux me guette désertée
où donc te caches-tu derrière leur troncs frêles ?

il est des nuits rares où nue tu me regardes
alors soudain je cesse d'exister sous tes yeux
je deviens le frère de ta mémoire absente

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