avant les mots
avant le babil même
les pleurs ne sont pas seuls
à rompre le silence
le corps joue de ses instruments
flûte respirante
couinements et gargouillis
une pré-langue
agence des vouloirs
pendant le sommeil paradoxal
les rêves turbulents
de la jeune dormeuse
conversent en un sabir sonore
accompagné de gestes
comme plus tard
le seront les phrases
déjà elle parle