Remix de l’atelier de bricolage – Delphine Régnard

vendredi 4 octobre 2013 Commentaires fermés sur Remix de l’atelier de bricolage – Delphine Régnard

j’ai cueilli des fleurs au hasard, pour construire quelque chose qui se rapprocherait de ce que j’éprouve au contact de ces mots ; m’imprégner du blog de Philippe Aigrain, prendre ses mots et ses slash, et voir ce que cela donne, aligner des mots, les mots d’un autre…

ce serait après
l’un des plus beaux parcours de course urbaine
/ écriture cursive /
feuillet de style pour ton corps nu /
rejoins son rêve paix paix mon corps /
notre temps figé en syncope /
main fourrageant l’herbe touffue /
tourner à droite
en regardant à gauche /
Et là, maintenant pouvoir s’arrêter pour contempler 
la perte des pas / selon /
Les muscles s’endolorissent 
à se remplir ainsi de sa présence /
inventoriant taches de boue et égratignures
cicatrice intérieure /
je n'étais
que question /
une impression de jamais vu 
dès le son de l'eau
et dire à son voisin « je m’arrête là »
silence café devant /
ce qui n'a pas de nom
depuis / 
L’absence est ubiquitaire /

Cueilli et monté par Delphine Régnard


Il y a eu d’autres fois avant, puisque je la suivais. Mais la première fois que je me souviens avoir vraiment remarqué ces 5 lettres qui sont les initiales de Delphine Régnard et de Mantes-la-Jolie, c’était un dimanche de juillet 2012. Delphine avait fait savoir qu’elle écoutait une chanteuse que j’apprécie. Un peu plus tard, j’ai découvert son remarquable travail avec des élèves autour de listes « à la Perec » où ils rendaient compte de leur trajet en bus jusqu’au lycée. C’était une preuve par l’exemple que l’ouverture à des formes simples d’écriture peut être facteur d’émancipation, de diversité et aussi de vérité sur la ville. J’ai commencé à m’intéresser à son laboratoire, ce lieu de création et de réflexion personnelle et collective sur l’écriture numérique dans l’éducation. Allez voir aussi son carnet sur Hypothèses. C’est un très grand bonheur de l’accueillir ici pour un texte qui trouve dans les mots de l’atelier ce que je ne soupçonnais pas s’y loger et qui pourtant est mien. C’en fut un aussi de parcourir son site en tous sens, de lire ses poèmes comme ses analyses pour construire cette trace qu’elle y héberge.

Comme chaque mois, grâce au généreux travail de Brigitte Célérier, vous avez accès à la liste des vases communicants.

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