Ce poème continue une série de saucissonnets. Les saucissonnets sont des poèmes de 14 brefs vers ou parties, répartis en 5 blocs (3/3/2/3/3), le bloc central jouant le rôle de charnière (il appartient à ce qui précède comme à ce qui suit). Le dernier bloc peut servir de chute comme dans un sonnet élisabéthain mais ce n’est pas obligatoire. La métrique des différents vers est fixe mais assez arbitraire puisqu’elle est simplement celle du premier saucissonnet :
3(f) 3 4 | 4 3(f) 2(f) || 3 3 || 3 3 2(f) | 4(f) 2 2
Les syllabes féminines ne sont pas facultatives (et de toute façon, il n’y a pas de rimes). Pour l’instant chaque saucissonnet peut être lu séparément, mais l’intention est d’en faire la base d’un système génératif en composant de nouveaux saucissonnets par sélection de leurs blocs dans divers saucissonnets « de base » sans changer la position de chaque bloc.
Deux présentations de celui-ci sont données, en « vers » et en prose « pipée ».
la peau vibre de chaleur après la pluie l'esprit se tend la main frôle la feuille de quel corps habitée ? une fleur nue s'alanguit de gouttes surgit la brise fraîcheur et joie
la peau vibre de chaleur après la pluie | l’esprit se tend, la main frôle la feuille | de quel corps habitée ? | une fleur nue s’alanguit de gouttes | surgit la brise, fraîcheur et joie
On dirait qu’il manque des mots.