… il y avait une quarantaine de bonnes (…) n’ayant encore servi nulle part, et gauches, empotées, le teint plombé, avec des mines sournoises et des yeux singuliers…
Octave Mirbeau, Le Journal d’une femme de chambre, 1900, p. 253. (cité dans le Trésor de la langue française)
Avec l’aide d’Octave Mirbeau, ce petit phoème a été produit pour l’exposition La polysémie du pot de la galerie Terres d’Aligre, dans laquelle céramistes et écriveurs étaient invités à illustrer des expressions ou mots dans lesquels la racine « pot » apparaît.
ça commence mal apparamment ni l'empoté ni l'empoté-eu n'ont rien à voir avec le pot du potier lui dérive du pott bas-allemand et néerlandais alors que l'empoté-e vient de la pauta la main (gauche) pré-celtique pourtant en argot flamand une pottenbloem c'est-à-dire une fleur en pot désigne bel et bien une empotée l'empoté-e c'est un-une pote l'empoté-e c'est notre futur à tous d'en être des empoté-es inemployables qui ne serviront nulle part même plus bons à être bonnes tout juste à s'empopoter le popotin à se tripoter trois fois le pot au tripot l'empoté-e ne vient pas seul-e c'est une espèce à laquelle on appartient j'en suis de l'espèce d'empoté-e voyez ma mine sournoise et mes yeux singuliers si on me cherche je m'empote même avec les potes l'empoté ou l'empoté-e ils te portent t'apportent te mettent en potée t'impotent et t'expotent te rabotent te chipotent et t'ergotent te dégotent et t'empotent tout va bien tant que pas ne te dépotent