la lente souffrance de tes mots retenus ma vive attente blessure de silence à peine murmurée subite pulsation écoulement brusque, prosodie douloureuse du pouls de tes phrases enfin l'ardent espoir affranchissant soudain le feu inexprimable
Dans un vers de 12 syllabes plus ou moins alexandrin on case plus ou moins quatre mots signifiants. Je vais donc essayer de construire mes sextains en agençant quatre champs sémantiques. En ce qui concerne leur ordre dans chaque vers, cela fait 24 choix possibles, donc pas mal de marge de manœuvre. En ce qui concerne le choix des mots dans chaque champ sémantique, il faut parfois repousser les limites pour les besoins de l’expression. Dans l’exemple présent, certains esprits grincheux douteront peut-être que pouls soit vraiment à sa place dans lente-vive-subite-brusque-pouls-soudain.
Si mon doute sur la place du poul dans ce champ sémantique est quasi-inexistant, j’ai plus de mal avec ardent qui me donne l’impression de casser le champ sémantique de la douleur entamé par souffrance-blessure-peine-douloureuse pour le réorienter vers le champs du feu ardent-feu.
C’est peut-être juste personnel, craignant plus la douleur du froid alors que le chaud m’affecte joyeusement.
le chaud oui mais quand le corps ou le coeur me rade !
et zut pour les corrections
quand le corps ou le coeur me arde
(ouf)