larosaturca est le nom de plume d’une poète italienne dont les textes ont pour moi une résonance particulière. Elle publie plusieurs brefs poèmes chaque jour. Certains d’entre eux suscitent en moi le démon de la traduction. Vous en trouverez quelques traces sur son site. Elle a publié aujourd’hui un poème en prose que je trouve d’une grande beauté et que je suis heureux d’accueillir précédé de ma traduction sûrement imparfaite.
En un rien de temps, le brouillard nous a englouti, nous et nos vies scintillantes et privées de splendeur. Bloc de clarté en soi, il a occupé tout l'air et les lointains démêlant le rêve. Alors, la pierre taillée et son dit solitaire se confient à nouveau dans la vue des forêts soudain retrouvée.
La version originale italienne sur un des blogs de @larosaturca:
In qualche istante la nebbia ha avuto ragione su di noi, sulle nostre vite luccicanti e prive di splendore. Un corpo di chiarore per se stesso, ha occupato tutta l’aria e le distanze un dipanare di sogno, e la pietra manufatta e il suo detto solitario nuovamente si confidano nell’occhio restituito d’improvviso alle selve.