Pour les proches de Sylvie
ce qui vit
n’est qu’une parenthèse
une incise
dans le récit du temps
une forme traversée
de mille langues
pétrissant dans ses entrailles
la farine brunie des mots
entendus au passage
de l’intérieur ne parle
pas seulement la voix
mais le corps tout entier
le feu brillant des yeux
et le parcours ferme des gestes
lorsque nous recueillons
ses offrandes
chaque parenthèse
nourrit
le récit des multitudes
où vit sa marque