L'abécédaire se compose de 25 poèmes de 13 brefs vers et d'un poème de 9 strophes du même format. Le lien entre poèmes et lettres varie : mots commençant par cette lettre, occurences de la lettre, présence du phonème associé à la lettre. A chaque fois, cette règle ne constitue pas une contrainte mais simplement un fil conducteur.
Ah ta peau appeau me happe m'appelle ta peau à peine me frôle m'enrôle me lie en gage en cage
s'abandonner au brouillard de l'aube à la lueur blanche aux sons murmurés lèvres closes au bruissement des draps bannis
C ce qui n'est ni ceci ni cela ce qui échappe échoit déborde dérive et même ce qui me mène
dés jetés dénudés regards occultés de désir puis dessillés les yeux gourmands déchiffrent l'instantané chipé de nos nudités
E eux ou elles ou lui et elle yeux buvant pores s'aspirant esprits se lisant et chacun brûlé de leur feu
feux furtifs d'un temps enfoui sous nos peaux leurs fers couvent d'autres incendies ourdissant l'éveil d'une caresse
temps gelé de plaisir visage coulant de source grâce des traits refigurés boire goutte à goutte ta beauté
H haut le tissu cache lâche ses hanches tes mains tenues elle te fait et te défait
I lit mité île limite presqu' rejointe iris engloutis caresses imitées des peaux illimitées
un jeu jadis jasmin à tes cheveux feu aux joues tes yeux joyaux corps en joie du nouveau jour
kyrielle de notes à la kora c'est elle qui rit nous roulons nos karmas dans la boue peau à peau KO OK lovés volés salis lavés
Ecoutez la kyrielle de notes à la kora dans Cantelowes ci-dessous (sans que Toumani Diabaté soit pour rien dans le poème qui précède)
Les Mandé Variations de Toumani Diabaté sont éditées par World Circuit Records
elle pas si sûre de l'effet qu'elle fait ni d'être celle et lui celui sauf que son à elle et son à lui le savent eux
Inévitablement inspiré du délicieux recueil Je te nous aime d'Albane Gellé, Cheyne, 2004.
aimer tout même ce qui échappe même l'insu même l'à jamais dévolu car c'est toi même
nubiles noués nus nains naïfs si démunis pour ces sexes qui nous ravissent nous joignent et nous désunissent
oasis suspendu à l'os clavicule à peine une larme de sueur où mon oeil otage devine tout l'orbe de ton corps
la paume glisse sur la peau parée de pénombre les doigts ruisselant sur le pubis en quête de pétales cachés
un quark malicieux un quanta espiègle qui nous débarque quai des étreintes quasi craqués corps en quinconce
erre jusqu'aux rives moussues du ruisseau explore ses bords où se confondent l'eau et l'air
est-ce un songe le sang battu esprits sans dessous dessus sexes et corps aux lisières indistinctes
T t'es là t'es tôt tu t'es hâtée ah t'es athée mais t'es haut toute là ma main te la tient la main la porte mais qu'est ce qu'il j'y suis à quai quand où c'est là va m'ouvrir ou quoi me tiens la porte que elle et rien de moi t'es là j'y pas crois moi j'en pas rếve reste figé gelé t'es là pas moi inerte ne pas pars tout touche-moi il est pas il est pas traque enfin si mais non l'a une attaque faut que je passe que je que je le dé que je jette les dés ou que je je m'en aille ailleurs ton dessein t'en as un de dessin de deux seins ces saints pas nitouches dessinés dessous me touchent et moi pas n'y touche pas encore ou pas du tout faut que je tout fasse que je le le brasse l'embrasse ou plus tôt que je défasse délace me mue en moi nue part faite imparfaite t'es toi t'as tout et toi t'ôta totale t'ôta tout toute ton haut et ta ça ô si et moi ému aime émoi ma main mue à peine happée n'ose esquisse un geste effroi j'ai froid frissons je prends sa main et la mets sur là elle s'avance là s'aventure sa main et repart je te vois je te bois je te ma main ma bouche là mes ah mes habits de trop n'en ai plus sais pas comme comment après pressés l'un sur contre autour dans l'autre l'un se souvenons de rien de nous sus suant étranges étrangers amants desaimantés
usine urgente du désir futur instantané fissure brûlante l'un l'une éperdus syncope utopique de l'ultime ravissement
vois la veine vibrante la voile s'enflant le tendre vermeil le pouls versatile les corps vacillants les chairs ravies (*)
(*) Chipé à Verlaine, difficile à ignorer à la lettre V.
wow elle m'a cuisiné au wok l'avait un warrant quel waterzoï mon coeur fais le woofer sur le walkie-talkie du web WAF
pendant qu'il lui XXXXait la XXXXte elle XXXXotait négligeXXXXX sa XXte en XXXmurant de XXXXXXeuses XXXXXnités à son XXXille conXXXXXcente
la joyeuse invite dans ses yeux rayonnants appelle tes mains sous sa tunique soyeuse
zoo de zones à zieuter en zoom ou zoner en zigzags de ZAC à déguster en zakouskis sans zapper et de ZAD pour plus tard au zénith