Cela s’appelle l’intermittence

jeudi 28 juin 2012 Commentaires fermés sur Cela s’appelle l’intermittence

Ecrit à l’occasion des 40 ans de la porte-parole de la coordination des intermittents d’Ile-de-France, ce texte fut lu à deux voix. Gras = première voix, graisse normale = deuxième voix, entre parenthèses = aucune.1


Etymologie : les avis sont partagés. Voyons les exemples.
Une intermittence, c’est lorsque le coeur saute un (battement) parce qu’il est trop occupé à autre chose.
Quand Sylviane était petite elle avait la mathématique intermittente. Maintenant les chiffres de l’UNEDIC n’ont plus de secret pour elle.
Quand Sylviane était petite elle était amoureuse tous les samedis, du vendeur de poulets du marché du square de Joinville.
D’après le poète Géraldy, c’est habituel : « des amoureux intermittents qui sont fous l’un de l’autre en somme de temps en temps »
Sylviane avait des parents intermittents mais fonctionnaires.
Le dimanche on allait par intermittences à la Piscine Pailleron faire la planche.
On vous le dit tout net. « Dans l’intermittence des actes se montre la persistance de l’aptitude » (Paul Ricœur, Philosophie de la volonté).
Laennec en 1819 dans son célèbre ouvrage « L’auscultation » l’avait prévu : la durée des intermittences est variable. Maintenant on la voit moins souvent, mais toujours avec le même bonheur.

[Intermède : chanson sur l’air du Tourbillon de la vie]

C’est pas tout ça, faut qu’on mange. Claude Bernard l’a dit : La nutrition n’est pas intermittente […], elle est constante. Ce qui est intermittent, c’est la digestion ».

  1. Merci au Trésor de la langue française informatisé. []

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