Vol

lundi 27 octobre 2014 § Commentaires fermés sur Vol § permalink

archipel des monts
sur mer moutonneuse
leurs troupeaux blanchis
dans le soir qui tombe

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Sculptures

mercredi 8 octobre 2014 § Commentaires fermés sur Sculptures § permalink

vibrantes pensées
paroles si justes
où donc les sculpteurs
de leur chair manquante1 ?
  1. Rédigé après l'écoute d'un séminaire d'Antoinette Rouvroy et Bernard Stiegler sur la gouvernementalité algorithmique et comment y répondre, ce poème est un peu injuste puisque, parmi d'autres, l'IRI de Bernard Stiegler fait beaucoup pour donner chair aux idées qu'il défend, l'insatisfaction s'adressant plutôt au déficit de reprise dans la société et l'espace politique d'ensemble. []

Mouettes

samedi 26 juillet 2014 § Commentaires fermés sur Mouettes § permalink

mouettes criant vacarme
lecture troublée
perdue la musique
des mots dans l'esprit

Peupleraie

lundi 16 juin 2014 § Commentaires fermés sur Peupleraie § permalink

Toujours en train, avant la grève.

rideau de peupliers
peignant d'un seul geste
la frondaison verte
d'un autre lointain
peignage

En train pour les Pyrénées

dimanche 8 juin 2014 § 1 commentaire § permalink

premiers foins coupés
au bord de l'étang
à l'ombre du saule
frémit ton absence

écrit dans cet oloé.

Écrans

lundi 26 mai 2014 § Commentaires fermés sur Écrans § permalink

véhémente haine
aveugle mépris
bafouant l'un et l'autre
nos élans communs

Air

lundi 12 mai 2014 § Commentaires fermés sur Air § permalink

Depuis que les quatrains inspirés de ceux de l’ère Tang rythment mon écriture, je vois des pentasyllabes partout. Dans les annotations sur l’espace non datées d’André du Bouchet, lecture recommandée par François Bon (gratitude), l’un deux m’a sauté aux yeux : « air compact cassant ». Pourquoi donc ne pas lui adjoindre trois compagnons ?


air compact cassant
cri de peau glacée
et de toi les traces
notées sur la neige

Jardin

samedi 10 mai 2014 § Commentaires fermés sur Jardin § permalink

un plafond nuageux
étreint la vallée
la terre est légère
le milan royal veille

Contraste

mardi 6 mai 2014 § Commentaires fermés sur Contraste § permalink

pollen irritant
printemps de contrastes
assailli de doutes
et pourtant en joie

Traces

jeudi 24 avril 2014 § 2 commentaires § permalink

signes sur les monts
ou la mer immense
traces en nos cœurs
de fils invisibles

Torsade

mardi 22 avril 2014 § Commentaires fermés sur Torsade § permalink

brins innombrables
pourtant singuliers
filaments tressés
liant nos solitudes

Mélèzes

samedi 19 avril 2014 § Commentaires fermés sur Mélèzes § permalink

armée inquiète des mélèzes
blancs, neigeux, dans la nuit noire
gardiens recroquevillés
scrutant nos pas importuns

Lacune

jeudi 17 avril 2014 § Commentaires fermés sur Lacune § permalink

retour au départ
l'océan lacunaire
peuplé de visages
échappant aux mots

Tamis

mercredi 16 avril 2014 § 2 commentaires § permalink

bleu sans fond du ciel
et ventre serré
l'esprit en friche
tamise les herbes

Congé

vendredi 11 avril 2014 § Commentaires fermés sur Congé § permalink

surgie de l'obscur
debout, nue et pâle
invention du rêve
me donnant congé

Vol 990

lundi 7 avril 2014 § Commentaires fermés sur Vol 990 § permalink

grand fondu au blanc
rideau des paupières
corps abandonnés
filant kilomètres
neuf mille neuf cents 
quinze par minute
terme du décompte
les embrassements

Les quatrains de l’ère Tang (7-8e siècle chinois) dits de style moderne dont je m’inspire dans cette série étaient parfois utilisés séparément, mais aussi sous forme de huitain composé de deux quatrains (lüshi) ou de huitain suivi d’un certain nombre de distiques (jueju ou poème règlé long)1. Chaque vers était composé de 5 ou 7 caractères, caractères qui à l’époque représentaient une idée ou action qu’il faut souvent deux mots pour traduire en français. De ce fait les traductions de ces poèmes ont souvent 10 ou 12 syllabes par vers, bien qu’on les appelle pentasyllabiques ou heptasyllabiques. Ma réinterprétation ne prétend pas à une impossible fidélité aux poèmes Tang, si ce n’est en ce qui concerne les 5 ou 7 syllabes et l’absence – sauf exception – de verbes.

  1. Voir l’introduction par Dominique Hoisey de sa traduction de poèmes de Li Bai, Sur notre terre exilé, Orphée / La différence, 1990. []

Instant

mercredi 2 avril 2014 § Commentaires fermés sur Instant § permalink

cet instant donné
résonnant sans fin
mes paumes en cercle
autour de sa flamme

Vibration

samedi 29 mars 2014 § Commentaires fermés sur Vibration § permalink

mélopée vibrant
dans les os sans cesse
indue souveraine
la vie sans déni

Apnée

vendredi 28 mars 2014 § 1 commentaire § permalink

l'air paraît diaphane
souffles raccourcis
la parole fluette
nos mots empêchés

Aveuglement

mercredi 26 mars 2014 § Commentaires fermés sur Aveuglement § permalink

aveugle lumière
sans l'eau du regard
au hasard des ombres
nos corps dispersés

Où suis-je ?

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